Alexis de Tocqueville
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par Théodore Chassériau
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Lettre publiée avec son accord.
" C'est pour avoir lu, il y a peu dans l'un des documents reçus des quatre candidats, dont vous êtes, aux municipales de mars ; « il ne s'agit pas de se présenter contre telle ou telle liste » que je me permets d'adresser à chacun de vous quelques remarques et suggestions.
" C'est pour avoir lu, il y a peu dans l'un des documents reçus des quatre candidats, dont vous êtes, aux municipales de mars ; « il ne s'agit pas de se présenter contre telle ou telle liste » que je me permets d'adresser à chacun de vous quelques remarques et suggestions.
En effet, bien que
vus de loin et comme probablement dans la majorité des communes, il semble bien
que les conseils municipaux ne soient pas des endroits où la Démocratie s'exerce
pleinement.
Par ce mot
j'entends ce que décrit Tocqueville puis, plus récemment, Raymond Boudon, comme
mode de gouvernement si souvent proclamé, si rarement appliqué.
Or, l'intérêt
général, le bien public, ces objectifs sincèrement invoqués par la plupart
d'entre vous, ne peuvent être atteints sans recourir au débat où majoritaires et
minoritaires, partisans et adversaires d'un projet ont la possibilité
d'intervenir tous, pendant des temps comparables.
Si, comme je le
crains, ce n'est pas le cas, les réunions des conseils se transforment trop
souvent en monologues voire en oligarchies.
En d'autres termes,
serait-il extravagant de demander à l'ensemble des candidats de notre commune d'introduire
dans leurs programmes l'engagement ferme et certain d'appliquer ces principes
quel que soit le résultat de cette élection ? Bien entendu, cela concerne plus
particulièrement les futurs "majoritaires".
Ainsi, grâce à
cette initiative largement diffusée, Bougival pourrait se montrer exemplaire.
Quant à ceux qui
diraient que, par exception, la commune dont ils ont ou briguent la responsabilité
n'est pas concernée, on pourrait faire remarquer que vérité ou réalité, justice
ou équité et solidarité sont les points cardinaux de l'action en politique
comme dans la vie d'ailleurs, ce qui exclut ce genre de déni.
Pour finir, sans grandiloquence
déplacée, à ceux qui se questionneraient sur le sens de la (leur) vie, il
pourrait être bon de répondre que, selon quelques sages, notre unique raison
d'être ici-bas serait de « favoriser le ou participer au meilleur développement physique,
mental, intellectuel, affectif voire spirituel du plus grand nombre ».
Pardon pour ces longueurs.
Merci pour votre attention.
En espérant que ces
sollicitations soient acceptables, mes salutations se veulent bien cordiales. "
Jacques Brillot, né en 1925
Cher Monsieur Brillot,
Je ne crois pas
qu'on vous ait vu à nos conseils municipaux, mais c'est drôle comme certains de
vos propos, certaines de vos 'suggestions', résonnent à mes oreilles, et comme
vous me semblez instruit de nos séances.
Pour être honnête,
non, je ne vous dirai pas, à vous, sage et humaniste, que l'on nous empêche de
nous exprimer, ni que l'on limite vraiment notre temps de parole (en tous cas
pas le nôtre) dans cette instance. Nous écouter, oui, mais nous entendre... Et
que dire des invectives et du mépris réciproque palpable entre listes de
droite...
Et pourtant, ne
s'enrichit-on pas des idées des autres ?
Aussi, ai-je envie
de vous emboîter le pas.
Je m'engage donc,
si je suis élu maire, à donner la parole aux minorités autant qu'elles le
souhaiteront (si elles n'en abusent pas, évidemment, pour en faire une
stratégie d'entrave aux décisions et à l'action).
J'inviterai
également mon équipe, adjoints et simples conseillers, à s'exprimer dans toute
discussion d'intérêt pour elle... ce que l'on a très rarement vu pendant le
mandat qui s'achève.
Nous mettrons
également en place un forum d'échanges des Bougivalais avec le maire et les les
élus du conseil municipal, comme indiqué dans notre article Faire vivre la démocratie locale.
Sincères
salutations,
Laurent Brugeilles
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