jeudi 6 février 2014

Faire vivre la démocratie locale

Le renouvellement des conseils municipaux qui aura lieu les 23 et 30 mars prochain, est un temps fort de la démocratie de proximité.
C’est en effet au niveau local, que la gestion des affaires publiques peut s’exercer le plus directement, dans la mesure où les dossiers communaux concernent la vie quotidienne.

Des marges de progression à notre portée
Elire au suffrage universel un conseil municipal, au sein duquel sera élu le maire, est insuffisant pour garantir une vie démocratique  dans la cité.

Bien d’autres conditions doivent être remplies et nous vous proposons quelques pistes.

Si tenir compte des aspirations des groupes minoritaires est inscrit dans le droit international, le principe ne semble pas avoir franchi les frontières de Bougival. Pourtant la liste élue en 2008 avec moins de 40% des suffrages aurait eu de bonnes raisons de tenir compte de ses « grosses minorités », largement majoritaires à elles toutes.

Améliorer le fonctionnement du conseil municipal est possible et nécessaire. Nous proposons de mobiliser toutes les volontés, les compétences, les énergies, en confiant des missions à chaque élu qui le souhaite.  Assister à une séance du conseil de la mandature qui s’achève, fait comprendre à quel point le pouvoir est concentré en peu de mains et combien une situation aussi verrouillée est peu propice à l’émergence d’idées nouvelles, voire même au dialogue.
Les commissions municipales, dont la moitié ne se réunit jamais, ne jouent pas non plus leur rôle et il est courant qu’une commission soit saisie de questions déjà tranchées, ailleurs. Presque aucune ne fait l'objet de comptes rendus.

Faire des Bougivalais, des citoyens actifs
En les faisant participer à l’élaboration des grands projets et en organisant pour eux et avec eux une vraie information et une réelle concertation.
On a pu assister à Bougival à quelques simulacres : une réunion publique (la seule) sur le projet de PLU, plan local d’urbanisme, annoncée seulement par une Gazette qui n’était pas encore distribuée ; ou bien un groupe de travail autour du projet immobilier et de structure pour la petite enfance rue du Peintre Gérôme, où n’étaient présents que quelques riverains.

La transparence de la vie publique et des procédures, en rupture avec l’opacité qui règne aujourd’hui, est une urgence et une priorité. Il s’agit par exemple de l’attribution des logements sociaux ou des places en crèche : ces domaines doivent être inattaquables et il convient de restaurer la confiance, indispensable au « vivre ensemble ».


Vie associative et citoyenneté
L’association est un espace pertinent pour exercer sa citoyenneté et mettre en pratique les valeurs d’égalité, de solidarité et de respect auxquelles nous sommes attachés.
Bougival dispose d’un riche tissu associatif et nous
devrons nous appuyer sur cette richesse.

Peu de salles sont mises à disposition pour se réunir : depuis la fermeture de l’immeuble du foyer des anciens, rue du Général Leclerc, la ville ne dispose que d’une salle de travail mal équipée, la petite salle de la Fondation Bouzemont. On nous objectera que les demandes sont globalement satisfaites, mais il est clair que les associations se sont adaptées à la pénurie, en se réunissant au domicile de leurs membres… ou dans les communes voisines.

En limitant la journée annuelle des associations à celles qui inscrivent des pratiquants dans le domaine sportif ou culturel, on prive toutes les autres d’une occasion d’élargir leur audience. On prive également les Bougivalais, en particulier les nouveaux, de prendre contact avec ces groupes qui agissant dans le domaine de la solidarité, de l’environnement… et contribuent ainsi au lien social.

Soutenir l’action  associative

A l’échelle de notre ville, nous proposons une maison des associations, accessible et centrale. En offrant des équipements partagés, ce lieu de rencontre contribuera au dynamisme des associations et jettera des passerelles entre les générations et les Bougivalais de toute origine.

Enfin, les associations seront  consultées sur les questions municipales concernant leur champ d’action et seront invitées à participer à des commissions ad hoc sur les grands projets.
Il s’agit là de les traiter comme des interlocutrices légitimes de la collectivité locale.


Ces quelques propositions visent à une meilleure implication des citoyens dans la vie locale et à une interaction féconde avec les élus locaux ; elles ambitionnent d’améliorer la cohésion sociale.
Elles sont soumises à votre examen critique et plus que sur tout autre sujet abordé par le blog, elles appellent vos réactions afin d’évaluer les modalités de participation proposées.

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