Le renouvellement des conseils municipaux qui aura lieu
les 23 et 30 mars prochain, est un temps
fort de la démocratie de proximité.
C’est en effet au niveau local, que la gestion des
affaires publiques peut s’exercer le plus directement, dans la mesure où les
dossiers communaux concernent la vie
quotidienne.
Des marges de progression à notre
portée
Elire au suffrage universel un conseil municipal, au sein
duquel sera élu le maire, est insuffisant pour garantir une vie démocratique dans la cité.
Bien d’autres
conditions doivent être remplies et nous vous proposons quelques pistes.
Si tenir compte des aspirations des
groupes minoritaires est inscrit dans le droit international, le principe ne
semble pas avoir franchi les frontières de Bougival. Pourtant la liste élue en 2008 avec moins de 40%
des suffrages aurait eu de bonnes raisons de tenir compte de ses « grosses
minorités », largement majoritaires à elles toutes.
Améliorer le fonctionnement du
conseil municipal est possible et nécessaire. Nous
proposons de mobiliser toutes les volontés, les compétences, les énergies, en
confiant des missions à chaque élu qui le souhaite. Assister à une séance du conseil de la
mandature qui s’achève, fait comprendre à quel point le pouvoir est concentré en peu de mains et combien une
situation aussi verrouillée est peu propice à l’émergence d’idées nouvelles,
voire même au dialogue.
Les commissions
municipales, dont la moitié ne se réunit jamais, ne jouent pas non plus
leur rôle et il est courant qu’une commission soit saisie de questions déjà
tranchées, ailleurs. Presque aucune ne fait l'objet de comptes rendus.
Faire des Bougivalais, des citoyens
actifs
En les faisant participer à l’élaboration des grands projets et
en organisant pour eux et avec eux une vraie information et une réelle
concertation.
On a pu assister à Bougival à quelques
simulacres : une réunion publique (la seule) sur le projet de PLU, plan local d’urbanisme, annoncée seulement
par une Gazette qui n’était pas encore distribuée ; ou bien un
groupe de travail autour du projet immobilier et de structure pour la petite
enfance rue du Peintre Gérôme, où n’étaient présents que quelques riverains.
La transparence
de la vie publique et des procédures, en rupture avec l’opacité qui règne
aujourd’hui, est une urgence et une priorité. Il s’agit par exemple de
l’attribution des logements sociaux ou
des places en crèche : ces domaines doivent être inattaquables et il
convient de restaurer la confiance, indispensable au « vivre ensemble ».
Vie associative et
citoyenneté
L’association est un espace pertinent pour exercer sa citoyenneté et mettre en pratique
les valeurs d’égalité, de solidarité et de respect auxquelles nous sommes
attachés.
Bougival dispose d’un riche tissu associatif et nous devrons nous appuyer sur cette richesse.
Bougival dispose d’un riche tissu associatif et nous devrons nous appuyer sur cette richesse.
Peu de salles sont mises à disposition
pour se réunir : depuis la fermeture de l’immeuble du foyer des anciens,
rue du Général Leclerc, la ville ne
dispose que d’une salle de travail mal équipée, la petite salle de la
Fondation Bouzemont. On nous objectera que les demandes sont globalement
satisfaites, mais il est clair que les associations se sont adaptées à la
pénurie, en se réunissant au domicile de leurs membres… ou dans les communes
voisines.
En limitant la journée annuelle des
associations à celles qui inscrivent des pratiquants dans le domaine sportif ou
culturel, on prive toutes les autres
d’une occasion d’élargir leur audience. On prive également les Bougivalais, en particulier les nouveaux, de
prendre contact avec ces groupes qui agissant dans le domaine de la solidarité,
de l’environnement… et contribuent ainsi au lien social.
Soutenir
l’action associative
A l’échelle de notre ville, nous
proposons une maison des associations,
accessible et centrale. En offrant des équipements partagés, ce lieu de
rencontre contribuera au dynamisme des associations et jettera des passerelles entre les générations et les
Bougivalais de toute origine.
Enfin, les associations seront
consultées sur les questions municipales concernant leur champ
d’action et seront invitées à participer à des commissions ad hoc sur les grands projets.
Il s’agit là de les traiter comme des interlocutrices légitimes de la
collectivité locale.
Ces quelques propositions visent à une meilleure implication des
citoyens dans la vie locale et à une interaction féconde avec les élus
locaux ; elles ambitionnent d’améliorer la cohésion sociale.
Elles sont soumises à votre examen critique et plus que sur tout autre
sujet abordé par le blog, elles appellent vos réactions afin d’évaluer les
modalités de participation proposées.

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