Bougival est une commune jeune et la jeunesse doit être l'un des axes majeurs sur lesquels travailler afin de faire face aux difficultés que nous rencontrons durant cette période difficile. La municipalité doit s'engager et investir dans la jeunesse, et ceci en liaison avec la communauté d'agglomération de Versailles Grand Parc.
Les plus jeunes ont besoin d'être sensibilisés aux
difficultés que rencontre une grande part de la population française (10,5% de
chômeurs inscrits en catégorie A, 20% de la population active inscrite à Pôle
Emploi, 9 millions de pauvres, 3,5 millions de mal logés ) afin de comprendre
au mieux les mutations du monde qui les entoure et d'affronter l'avenir avec
détermination.
Par ailleurs, si la structure du «Carrefour des jeunes»
déjà existante à Bouzemont (photo ci-contre) propose diverses activités à
moindre coût ainsi qu'une aide aux devoirs, les élèves et étudiants
rencontrent de nombreuses difficultés pour trouver stages et contrats
d'alternance. La municipalité peut agir pour leur permettre de s'insérer au
mieux et le plus rapidement possible sur le marché du travail.
Bougival n’offre que peu de logements de petite taille
adaptés à des étudiants et jeunes ménages
qui disposent de moyens limités. Ceci est un réel handicap et, à terme,
Bougival risque de perdre en dynamisme et en attractivité. Là encore, la
municipalité peut proposer des solutions alternatives.
Dans le domaine de la culture, nous constatons que les
prix pratiqués par le conservatoire de Bougival sont parmi les plus élevés du
secteur et il conviendrait de démocratiser l'accès aux pratiques musicales,
notamment en diminuant les frais d'inscription.
Nous constatons aussi qu'à Bougival les jeunes sont trop
peu associés à la «vie de la cité». Il leur est surtout proposé d'être
consommateurs d'activités, et non pas moteurs et forces de proposition.
Pourtant, c’est tout à fait envisageable : à Louveciennes par exemple, comme
dans des villes plus importantes, le ‘conseil municipal des jeunes’ permet de
devenir acteur de la vie communale. Cette opportunité de s'investir dans la vie
locale contribue à développer une conscience citoyenne.
Enfin il nous est apparu qu'il n'y avait pas assez de
lien social entre les habitants des différents quartiers, or la prise en compte
de la diversité culturelle, en favorisant la solidarité et la tolérance, est une valeur porteuse de lien social.
L'heure est à
l'action pour faire progresser la solidarité dans notre commune.
Propositions
Pour le premier point soulevé, il semble important de
sensibiliser les jeunes dès leur plus jeune âge aux difficultés que rencontrent
nos concitoyens. Nous souhaitons pour contribuer à cette prise de conscience
mettre en relation écoles et associations humanitaires de la ville
(Croix-rouge, Emmaüs Bougival, Teriya Amitié Mali...) en faisant appel à des
bénévoles qui interviendraient dans les classes et proposeraient aux élèves,
quand ils en disposent, la visite des locaux de ces organisations afin qu'ils aient
une vision concrète de leur action.
Pour répondre aux difficultés rencontrées par les jeunes
dans la recherche de stages et contrats d'alternance, nous proposons de créer
une plate-forme interactive accessible via le sites web de la mairie, sur
laquelle pourraient se retrouver entreprises volontaires et jeunes en recherche
d'emploi ou de stage. Ceci aiderait les nombreuses familles ne disposant pas de
réseaux et de contacts fournis, tout en en simplifiant leurs démarches.
Concernant le logement, nous proposons que les nouveaux
programmes de logements sociaux comptent
davantage de logements de petite surface, adaptés aux besoins des jeunes.
Une politique proactive de mise en relation et de conseil
juridique entre des personnes âgées, potentiellement isolées, possédant de
l'espace, et des jeunes (sociables et dynamiques) devra être encouragée. Ce système d’échange de menus services contre
un loyer raisonnable rencontre de plus en plus d’adeptes. Le témoignage ci-après,
d’une étudiante qui expérimente cette location chez l’habitant(e) au Chesnay
est révélateur des nombreux avantages de cette solution.
‘Quand on arrive dans une nouvelle région et qu’on ne connaît personne, se trouver un ‘chez soi’ est le premier pas vers l’intégration à notre nouvel environnement. J’appréhendais énormément de vivre chez l’habitant, de ne pas me sentir à mon aise ou de manquer de liberté. Finalement, vivre chez Michelle est la meilleure chose qui me soit arrivée… Retraitée mais pas moins active, Michelle est la prévenance même, elle fait tout pour simplifier la vie aux étudiants qu’elle accueille et s’enquiert toujours de nos besoins. Ainsi, elle nous créa un environnement bien studieux avec des chambres aménagées avec de grands bureaux et beaucoup d’étagères. La salle de bain et la cuisine sont communes, avec un libre accès à tout ce qui s’y trouve (vaisselles, grille pain, mixer, lave vaisselles…) et des coins de rangement pour nos courses. J’adore parler « alimentation » avec Michelle, car si je l’ai initiée à la lecture des étiquettes des produits alimentaires, elle me donne volontiers de nombreux conseils en cuisine. La cuisine est finalement plus qu’un lieu commun, c’est la pièce qui nous réunit autour d’un repas, d’une conversation enrichissante, mais c’est aussi là qu’un échange culturel et intergénérationnel prend place.
Reste la question du loyer. 365 euros par mois, toutes
charges comprises, ça peut pa-raître bien cher mais quand on analyse tous les
services que Michelle nous rend, on s’aperçoit que finalement on fait plus
d’économie que si l’on vivait dans un studio. En effet, sont compris dans le
loyer, l’accès illimité à internet, la consommation en eau, gaz et électricité,
le nettoyage de la chambre une fois par semaine et le changement des draps et
serviettes de bain… On y gagne sur tous les points ! Je mesure bien ma chance
d’avoir trouvé un toit aussi accueillant, car bien que loin de ma famille, je
me sens parfaitement chez moi .’
Célina, 19 ans, Le Chesnay (78)
Nous souhaitons que Bougival favorise l’accès des jeunes
à la culture et se saisisse de l’opportunité de sa récente entrée dans la
communauté d’agglomération de Versailles Grand Parc pour modérer les tarifs de
l’école de musique, tandis que la réforme des rythmes scolaires permet
d’apporter des ouvertures nouvelles aux jeunes les plus démunis.
A l'instar de certaines villes alentour, nous créerons un
«conseil municipal des jeunes», encadré par l'adjoint(e) à la jeunesse. Ce
conseil permettrait à la commune de mieux prendre en compte les aspirations de
la jeunesse bougivalaise dans un esprit de réelle collaboration
intergénérationnelle. Nous suggérons qu'il soit composé à la fois de jeunes
écoliers et d’adolescents, collégiens et lycéens.
Enfin, un médiateur social sera désigné ou recruté, pour
exercer notamment dans le quartier des quais de Seine. Il aura notamment pour
mission de tisser du lien social entre les habitants et de promouvoir et
développer le vivre ensemble intergénérationnel. Il assurera des permanences
dans le logement social de la ville, utilisé par ailleurs par les assistantes
maternelles.
En conclusion, nous pensons que notre commune peut
favoriser un cadre de vie accueillant et protecteur pour les jeunes, tout en
concourant à leur autonomie et en favorisant leur participation au débat public
Pauline, Louise et Clément



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