mercredi 12 mars 2014

L'accueil de jour via un réseau de soins
une alternative intéressante aux EHPAD

Deuxième partie de notre article sur les personnes âgées : cette fois les plus de 80 ans.
Le nombre de patients atteints d’une maladie d’Alzheimer est estimé à  860 000 en France et les prévisions à 2020 s'élèvent  à 1,3 millions. La proportion de démence après de 75 ans est de 18 % (dont 80 % de maladie d’Alzheimer).
Selon l'INSEE, Bougival compte 522 personnes de plus de 75 ans, donc potentiellement environ 95 personnes atteintes de maladies neuro-dégénératives. Quel est le devenir de ces patients ? Y a-t-il assez de place pour tous ces malades en  établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) ?
Aucune maison de retraite n'est établie à Bougival mais Louveciennes en compte trois, dont deux EHPAD, La Celle-Saint-Cloud une et Rueil-Malmaison une également. Ce ne sera donc certainement pas  la priorité du Conseil général et les terrains sont si rares et chers…

L’expérience montre que l'événement  déclencheur de la mise en institution est l’épuisement des aidants. On sait statistiquement qu'ils développent davantage de maladies cardiovasculaires, notamment infarctus, dépressions... que le reste de la population au même âge, avec un taux de mortalité plus élevé.

Nous proposons donc une alternative : une structure de prise en charge de ces patients par un réseau de santé constitué d’une infirmière coordinatrice, d’une assistante sociale, d’une aide-soignante et une aide-ménagère.

Ce réseau de soins aura plusieurs vocations :

  • prendre en charge , deux après-midis  par semaine des malades pour permettre aux aidants de souffler, faire leurs démarches administratives, aller chez le médecin ou le coiffeur, se détendre ;
  • faire un bilan à domicile des besoins du patient et de sa famille et gérer un annuaire de professionnels de santé ou assimilés (aides-soignantes, aides-ménagères, infirmières, kiné, ergothérapeutes…) dont les membres seront ensuite mis en contact avec les familles ;
  • former des professionnels de santé : souvent les métiers d’aide à la personne sont dévalorisés proposent peu de formations professionnelles, entraînant un manque de motivation et  d’investissement ;
  • créer et animer deux types de groupes de parole : pour les aidants mais aussi pour les professionnels de l'aide à domicile.


Ces réseaux existent déjà. Ils sont financés par l’ARS (agence régionale de santé) mais aussi aidés par le Conseil général et certains industriels du secteur pharmaceutique.  Ces structures aident à diminuer la charge financière conséquente de la prise en charge des malades, problème majeur de santé publique.

Ce système de prise en charge ne suppose de la part de la mairie que la fourniture d’un local adapté, par exemple un appartement d'un peu plus de 100 mètres carrés.

Combien de fois avons-nous  entendu de plaintes d’aidants sur la mauvaise qualité du personnel d’aide à la personne : il vient souvent de loin car les logements  sont trop chers dans nos communes et les transports pas toujours fiables. Ces employés sont souvent épuisés par un travail moralement et physiquement difficile et peu reconnu, alors qu'il est pourtant si utile… Par contre  quand la famille rencontre « la perle » quel soulagement ! C’est le rayon de soleil, le pilier du couple… Il faut réhabiliter cette profession si utile, trouver dans la commune des aides à la personne, les former, les loger. Motiver les jeunes sans emploi à exercer cette profession, leur donner la possibilité de faire un stage dans ce réseau même dès la classe de 3 ème

Enfin nous envisageons, dans un deuxième temps, d'étendre ce réseau de soins aux handicapés, non en les accueillant (d'autres structures existent), mais en formant des professionnels des soins à domicile à les prendre en charge quand ils ne peuvent transitoirement pas aller dans leur centre, par exemple  pour des raisons de santé.

Une nouvelle fois, c’est le 'vivre ensemble' qui est le moteur de cette organisation…

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