Le nombre de
patients atteints d’une maladie d’Alzheimer est estimé à 860 000 en France et les prévisions à
2020 s'élèvent à 1,3 millions. La
proportion de démence après de 75 ans est de 18 % (dont 80 % de maladie
d’Alzheimer).
Selon l'INSEE,
Bougival compte 522 personnes de plus de 75 ans, donc potentiellement environ
95 personnes atteintes de maladies neuro-dégénératives. Quel est le devenir de
ces patients ? Y a-t-il assez de place pour tous ces malades en établissements d’hébergement pour personnes
âgées dépendantes (EHPAD) ?
Aucune maison de
retraite n'est établie à Bougival mais Louveciennes en compte trois, dont deux
EHPAD, La Celle-Saint-Cloud une et Rueil-Malmaison une également. Ce ne
sera donc certainement pas la priorité
du Conseil général et les terrains sont si rares et chers…
L’expérience
montre que l'événement déclencheur de la
mise en institution est l’épuisement des aidants. On sait statistiquement
qu'ils développent davantage de maladies cardiovasculaires, notamment infarctus, dépressions... que
le reste de la population au même âge, avec un taux de mortalité plus élevé.
Nous proposons donc une alternative : une structure de prise en charge de ces patients par un
réseau de santé constitué
d’une infirmière coordinatrice, d’une assistante sociale, d’une aide-soignante et une aide-ménagère.
Ce réseau de
soins aura plusieurs vocations :
- prendre en charge , deux après-midis par semaine des malades pour permettre aux aidants de souffler, faire leurs démarches administratives, aller chez le médecin ou le coiffeur, se détendre ;
- faire un bilan à domicile des besoins du patient et de sa famille et gérer un annuaire de professionnels de santé ou assimilés (aides-soignantes, aides-ménagères, infirmières, kiné, ergothérapeutes…) dont les membres seront ensuite mis en contact avec les familles ;
- former des professionnels de santé : souvent les métiers d’aide à la personne sont dévalorisés proposent peu de formations professionnelles, entraînant un manque de motivation et d’investissement ;
- créer et animer deux types de groupes de parole : pour les aidants mais aussi pour les professionnels de l'aide à domicile.
Ces réseaux existent déjà. Ils sont financés par l’ARS
(agence régionale de santé) mais aussi aidés par le Conseil général et certains
industriels du secteur pharmaceutique. Ces
structures aident à diminuer la charge financière conséquente de la prise en
charge des malades, problème majeur de santé
publique.
Ce système de
prise en charge ne suppose de la part de la mairie que la fourniture d’un local
adapté, par exemple un appartement d'un peu plus de 100 mètres carrés.
Combien de fois
avons-nous entendu de plaintes d’aidants
sur la mauvaise qualité du personnel d’aide à la personne : il vient
souvent de loin car les logements sont trop chers dans nos communes et les
transports pas toujours fiables. Ces employés sont souvent épuisés par un
travail moralement et physiquement difficile et peu reconnu, alors qu'il est
pourtant si utile… Par contre quand la
famille rencontre « la perle » quel soulagement ! C’est le rayon
de soleil, le pilier du couple… Il faut réhabiliter cette profession si utile,
trouver dans la commune des aides à la personne, les former, les loger. Motiver
les jeunes sans emploi à exercer cette profession, leur donner la possibilité
de faire un stage dans ce réseau même dès la classe de 3 ème…
Enfin nous
envisageons, dans un deuxième temps, d'étendre ce réseau de soins aux
handicapés, non en les accueillant (d'autres structures
existent), mais en formant des professionnels des soins à domicile à les
prendre en charge quand ils ne peuvent transitoirement pas aller dans leur
centre, par exemple pour des raisons de
santé.
Une nouvelle
fois, c’est le 'vivre ensemble' qui est le moteur de cette organisation…
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